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Afrique de l'Ouest Francophone: Le Marché, l'Environnement et les Opportunités

En 2018, et pour la sixième fois en sept ans, l’Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent. La tendance devrait se maintenir en 2020.

Présentation
Cette moyenne est à nouveau tirée par l’espace UEMOA, qui continue à être la plus vaste zone de forte croissance du continent (> 6 % par an).

Pour la cinquième année consécutive et la sixième fois en sept ans, les huit pays de la zone UEMOA (dont la lusophone, mais très francophile, Guinée-Bissau) ont enregistré une croissance globale supérieure à 6 % (6,4 %, et 6,6 % un an plus tôt). La zone UEMOA confirme ainsi son statut de plus vaste zone de forte croissance du continent, et d’important relais de la croissance mondiale. Hors UEMOA, la Guinée confirme le redémarrage de son économie depuis 2016, avec une hausse de son PIB de 5,8 % (8,2 % en 2017).
Pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest francophone (Guinée et Mauritanie incluses), la croissance globale a été de 6,2 %.

La Côte d’Ivoire et le Sénégal ont à nouveau affiché les meilleures performances de la région. Avec une croissance 7,5 %, la Côte d’Ivoire n’a été dépassée sur le continent, et de peu, que par l’Éthiopie (7,7 %), dont les performances résultent essentiellement du très faible niveau de développement du pays, avec un PIB par habitant qui n’était encore que de 770 dollars début 2018 (contre de 1540 dollars pour la Côte d’Ivoire).

De son côté, le Sénégal a continué à afficher une croissance de plus de 6 % (6,6 %), réalisant ainsi la cinquième meilleure performance du continent bien qu’ayant un des PIB par habitant les plus élevés d’Afrique subsaharienne, situé à 1330 dollars début 2018.
Un niveau bien supérieur à celui de pays d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda et le Rwanda qui font également partie des pays ayant réalisé les meilleurs performances en 2018 (respectivement 6,1 % et 7,2 %), mais qui font toujours partie des pays les plus pauvres du continent (610 et de 750 dollars par habitant, respectivement).

Si le niveau raisonnable des cours des matières premières a également eu un impact positif, les bonnes performances de l’Afrique de l’Ouest francophone s’expliquent principalement par les nombreuses réformes mises en œuvre par les pays de la région. Des plans de diversification ont ainsi été mis en place, comme le « Plan Sénégal émergent » (PSE), ou encore la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD) au Burkina Faso, dont la croissance s’est établie à 6,0 % en 2018. Pour ce qui du climat des affaires, certains pays ont réalisé un bon considérable entre les classements Doing Business 2012 et 2019, et notamment la Côte d’Ivoire (passée de la 167e place à la 122e place), la Guinée (de la 179e et de la 152e), le Togo (de la 162e à la 137e), le Bénin (de la 175e à la 153e) et le Sénégal (de la 154e à la 141e).

Enfin, il est à noter que la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest francophone continue à être globalement plus de deux fois supérieure à sa croissance démographique, pourtant légèrement supérieure à la moyenne subsaharienne. Cet essor démographique contribue à ce dynamisme économique, en permettant au marché intérieur de ces pays d’atteindre une masse critique nécessaire au développement de nombreuses activités économiques. Par ailleurs, la plupart des pays de la région demeurent encore assez faiblement peuplés.


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